28/12/2019

décembre 28, 2019 2

[L’effondrement | Les parasites/canalplus ]

Quand le collectif “Les parasites” revient, c’est pour nous dévoiler une vision glaciale, néanmoins réaliste, de l’effondrement de notre société en huit épisodes, soit huit plans séquences.
Rédigé initialement par mes soins sur le blog collectif art.fract.org 




Depuis longtemps déjà, je m’intéresse et suis avec attention le travail de ce collectif ayant proposé plusieurs courts-métrages brillants, pleins de finesse, et d’intelligence sur leur chaîne youtube.
NOTAMMENT “JEU DE SOCIÉTÉ”“LANCEUR D’ALERTE” OU ENCORE “CRISE D’EMPATHIE” QUI FIGURENT PARMI MES PRÉFÉRÉS, ET DÉNONÇANT DÉJÀ BEAUCOUP DE DÉRIVES SOCIÉTALES. ALORS FORCÉMENT, CE NOUVEAU PROJET M’A MIS LA HYPE AU POINT QUE JE ME JETTE SUR LE PREMIER ÉPISODE SANS RÉSERVE !


NOUS ENTRONS D’EMBLÉE EN PLEIN BOULEVERSEMENT AU CŒUR DU TEMPLE CONSUMÉRISTE : LE SUPERMARCHÉ.
Les couleurs sont froides. L’ambiance est anxiogène, et à l’image du personnage principal ou des clients sans cesse en quête d’un produit spécifique n’étant plus en rayon (dont la plupart sont d’ailleurs vides), nous peinons à réaliser le tsunami en approche.
Pourtant, les signes sont là : infos alarmantes à la tv, coupures intempestives d’électricité, cartes bancaires qui ne fonctionnent plus, tout comme les réseaux mobiles… Face à cela, des gens plus éveillés qui se préparent “à partir”, et l’annonce d’un potentiel état policier.
Je suis ravie de retrouver des visages familiers vu l’alchimie perceptible au sein de ce collectif, et j’ai hâte de découvrir la suite de cet effondrement qui fait froid dans le dos, et ne manquera pas de faire réfléchir.
La série peut être entièrement visionnée (binge-watchée ?) sur Mycanal pour celleux ayant un abonnement. Ou bien gratuitement, et à raison d’un épisode par mois (déjà deux en ligne), sur la chaîne des parasites !

19/12/2019

décembre 19, 2019 0

[Le parloir aux absents | Léo Henry]


Explorez les ruines de Yirminadingrad envahies par la jungle dans une audio-fiction France Culture.

Rédigé initialement par mes soins sur le blog collectif art.fract.org


J'en parlais à travers mon dernier article Bienvenue à Yirminadingrad, et il faut croire que les grands esprits se rencontrent. À moins que la cité, à la fois labyrinthe et purgatoire, aime à nous retenir à travers cet ultime récit ?
DANS LE FUTUR, LES DERNIERS TERRIENS EXPLORENT LES RUINES DE YIRMINADINGRAD ENVAHIES PAR LA JUNGLE. DANS LE PASSÉ, LES HÉROS VAINQUENT LA BÊTE, DURCISSENT LES BOUES ET FONDENT LA CITÉ. DANS LE PRÉSENT, UNE FEMME ENQUÊTE. ELLE EST À LA RECHERCHE LE PARLOIR AUX ABSENTS, CE LIEU DE LÉGENDE OÙ LES TEMPS COMMUNIQUENT…
Echos du passé, et enquête au présent. Kaléidoscope temporel. De témoignages en quête inouïe… Même s’il n’y a pas de forêt à Yirminadingrad : Embarquez pour un singulier voyage sonore sur France Culture.Facebook

10/12/2019

décembre 10, 2019 0

[Bienvenue à Yirminadingrad]

Quatre recueils de nouvelles pour explorer une ville pas comme les autres.


Rédigé initialement par mes soins sur le blog collectif art.fract.org




Yirminadingrad est une cité portuaire de la Mer Noire. On y parle bulgare et grec, turc et mycrønien. Elle existe dans un présent futuriste aux accents archaïques. Comme partout ailleurs, on y vit dans l’attente de la fin.
Un lieu crasse post-industriel ayant connu la dictature et la guerre. Un lieu aux nombreux squelettes figés. Des bâtiments éventrés aux trains abandonnés, des routes désertes aux sombres tunnels où mieux ne vaut pas traîner… Un lieu où même les cauchemars se dealent.
C’est une mosaïque d’histoires avec des (anti)héros de passage nous permettant d’explorer la ville. Une quadrilogie éditée par Dystopia Workshop sur une idée de Léo Henry réunissant toute la fine fleur des auteurs SF francophones, et agrémentée d’illustrations en clair-obscur.
Quatre recueils de nouvelles qui ne se ressemblent pas en abordant différentes thématiques via des genres variés (politique-fiction, témoignage, reportage…). Douze auteurs, treize illustrations, treize nouvelles non attribuées.


Yama Loka terminus parle de l’irréductible facteur humain, de la vie qui s’immisce dans les lieux les plus invivables et des touffes de mauvaise herbe qui défoncent les macadams laissés à l’abandon. Il est composé des témoignages, de récits, d’aveux. Chaque narrateur est un être normal, un être réel, un héros.
Bara Yogoï s’égare dans les marges rêvées d’une ville morte avant d’avoir vu le jour. Sept autres lieux, sept légendes, sept vérités disjointes, sept contes sans clé.
Tadjélé, récits d’exil revisite le mythe de la révolution dans les décombres.
Adar, retour à Yirminadingrad reflète le portrait de la violence, de la misère et de la laideur.
Néanmoins, ce qui frappe avec ce projet de longue haleine étalé dans le temps, c’est la créativité plurielle autour d’une ville imaginaire, onirique, dont chacun.e peut se faire sa propre idée, en s’y racontant ses propres histoires. Un cadre parfait pour y ancrer le background d’un personnage sur le jeu post-apo "Fractal, l'ordre dans le chaos".
Une créativité plurielle jusqu’à un site-média ayant cessé d’exister, de musiques, d’affiches et de bien d’autres choses recensées sur un blog dédié : http://yirminadingrad.blogspot.com/
Pour conclure, errons enfin en musique avec les créations sonores de Archim Bloch qu’il n’a été possible de dénicher que sur Spotify