27/11/2017

novembre 27, 2017 0

Partons chez les amérindiens avec Chaman de Maxence Fermine





Depuis la lecture d’Amazone et d’Opium, ainsi que la petite marchande de rêves, j’aime la plume de Maxence Fermine. Neige étant dans ma pal pour le cold winter challenge. C’est donc d’un fiévreux clic que j’ai sollicité l’éditeur Michel Lafon que je remercie au passage, via le site netgalley, pour le dernier sorti. A savoir "Chaman".

Nouvellement inscrite, je salue l’initiative ainsi que les éditeurs qui se prennent au jeu. En effet, je n’y croyais pas et pourtant, l’ebook m’attendait dès le lendemain. Alors, forcément, j’ai sauté dessus sans me faire prier !

Résumé : « Le jour où Richard Adam comprit qu’il n’avait qu’une vie, il n’avait jamais été si proche du ciel. Et pour cause. Il se tenait en équilibre sur une poutrelle d’acier, à près de soixante mètres de hauteur. Parvenu au bout de son perchoir, il s’arrêta, retint son souffle, et contempla une dernière fois le paysage qui s’offrait à lui, telle une flaque d’or blanc. Il pensa que la vue était sublime, et la vie, terriblement fragile. Un souffle de vent, un faux pas, et il disparaîtrait à jamais. Il s’envolerait tel un oiseau dans les nuées. Il n’avait jamais été vraiment sujet au vertige. Jusqu’à aujourd’hui. »


J’étais donc ravie de pouvoir lire ce roman-ci. Malheureusement, je crois que plus le temps passe, plus je deviens difficile, espérant toutefois ne pas finir en lectrice blasée… 

Titre, couverture immaculée,  auteur et synopsis. Tout était là pour m’offrir un bon moment de lecture. Autant, je fus sensible aux thématiques. Autant, j’en suis ressortie avec un « bof ». Littéralement.  Je n’ai pas adoré, je n’ai pas détesté mais je n'ai pas été transcendée ni transportée comme ce fut le cas avec Amazone.

 Ce roman traite donc du retour aux racines d’un homme en deuil, esseulé, cherchant la solitude et peinant à se lier. Un homme qui comprendra la vacuité de sa propre existence, la remettant en cause. Existence qu’il finira par vivre (ou remplir), en accéléré grâce à des prises de consciences auréolées de quelques fulgurances. Une redécouverte de soi nimbée de spiritualité, de fantastique et d’un brin de légende. 

Si l’idée de départ est bonne et parlera à chacun pour le ré ancrage à la source, aux proches avec lesquels on se sent en harmonie et avec qui on trouve sa place,  à la nature, ne plus se mentir à soi-même, assumer tout ce qui forge notre identité, tout en reconsidérant les conséquences de la colonisation…

J’ai néanmoins trouvé le tout survolé, approximatif et guère approfondi avec une plume bien moins poétique qu’à celle dont j’étais coutumière. De mon point de vue, une plume qui m’a paru essoufflée, le tout saupoudré d’une histoire qui aurait mérité plus de développement et coupée par une fin abrupte. L’impression que Monsieur Fermine n’est pas vraiment allé au bout de toutes ses idées, ce qui m’a donné une impression de fadeur. J’aurais voulu plus de descriptions et d’envolées, plus d’immersion également. Il me manquait vraiment quelque chose.

Cela reste une tranche de vie émaillée d’histoire, avec un grand H amenée façon wikipédia donc maladroite à mon goût, malgré les jolies citations à chaque chapitre.  Néanmoins, il y a une mise en lumière de la condition actuelle des amérindiens à laquelle je suis sensible et qui semble avoir touché l’auteur. 

Ne parlons pas de l’animal totem surfait qui m’aura fait hurler à la lune, sachant qu’il n’est nul besoin de drogue pour le/les découvrir. La prise d’ayahuasca décrite sans purification du corps et à jeun prête à sourire, vu comment cela met les tripes à l’air… C’était certainement plus glamour et vendeur de passer outre.

Par ailleurs, je n’ai pas foncièrement ressenti beaucoup d’empathie pour les personnages, juste apprécié quelques descriptions métaphoriques concernant l’une des protagonistes.  Les seules que j’ai vraiment trouvées poétiques. 

Il va de soi que le livre doit rester court, grand public, mais… Mais zut. Pour un auteur flirtant souvent avec la spiritualité et différentes cultures à travers le monde, prompt à évoquer chaque facette humaine : c’était en deçà et ainsi ai-je été déçue. A moins que mes attentes étaient trop grandes ? Je l’ignore. Suis-je passée à côté de plusieurs détails ? Peut-être. 

Cela reste toutefois un très court roman intéressant pour ceux qui méconnaissent la culture amérindienne et souhaitent s’y plonger en douceur.  Un petit voyage initiatique de quelques heures léger dans son traitement mais pas dans ses thèmes, tout en restant bien au chaud sans avoir à prendre l’avion.


25/11/2017

novembre 25, 2017 0

Anticipation "feel good" avec Station Eleven - Emily St John Mandel




 - C’est un livre qui ne raconte rien… Mais il faut le lire. C’est difficile à exprimer. 
- Cela doit être bien si tu l’as fini en une journée…
- Oui, mais... Je ne sais néanmoins toujours pas dire si je suis mitigée ou pas. Pour comparer, c’est comme « La route », mais en bien plus lumineux, moins spectral avec des codes auxquels je peux m’identifier. De l’anticipation feel good ?! Dans tous les cas, j’y retrouve des éléments qui me ressemblent, me sont familiers, ce que je sais que je ferai en situation similaire. J’aime la toile tissée entre les personnages, l’humanisme qui s’en dégage  et les allers-retours entre passé et présent. Ce qui pousse au final à tourner les pages…
- Si cela ne raconte rien, alors…

Synopsis : Une pandémie foudroyante a décimé la civilisation. Une troupe d’acteurs et de musiciens nomadise entre de petites communautés de survivants pour leur jouer du Shakespeare. Ce répertoire classique en est venu à représenter l’espoir et l’humanité au milieu des étendues dépeuplées de l’Amérique du Nord. Centré sur la pandémie mais s’étendant sur plusieurs décennies avant et après, Station Eleven entrelace les destinées de plusieurs personnages dont les existences ont été liées à celle d’un acteur connu, décédé sur scène la veille du cataclysme en jouant Le Roi Lear. Un mystérieux illustré, Station Eleven, étrangement prémonitoire, apparaît comme un fil conducteur entre eux…




Et la dernière page  fut tournée. Miracle. Un livre sorti de ma PAL ! Durant ma précédente lecture chroniquée sur ce blog, je me demandais quoi lire ensuite et mon choix s’est naturellement tourné sur « Station Eleven » d’Emily St. John Mandel chez Payot et Rivages. Une brève discussion en cours et fin de lecture. J’ai peiné à exprimer mes ressentis.  Je n’ai étrangement aucun commentaire sur la plume de l’auteur, ayant été plus sensible à ce qu’elle transmettait à travers ce récit.



Il ne se passe rien ? Ce n’est juste pas un livre façon blockbuster où les héros sont supposés sauver le monde d’une quelconque corporation machiavélique ayant usé de bioterrorisme pour détruire l'humanité. La phrase peut donc paraître péjorative, mais ce n’est nullement le cas. Au contraire, il se passe la vie, le temps, les liens et des destins qui s’entrecroisent fugacement dans un contexte qui, personnellement, me fait froid dans le dos rien que de l’imaginer. Sans évoquer le virus qui touche la population, l’idée même de se retrouver sans eau potable, électricité, internet et tout le confort auquel nous sommes habitués et sur lequel nous nous appuyons plus que de raison est effrayant. Pourtant, certains vivent très bien sans à travers le monde.

Anticipation et dystopie sont monnaie courante, mais je ne peux même pas parler de dystopie ici. Moi qui m’intéresse beaucoup à comment tournerait le monde si tout s’arrêtait du jour au lendemain, ma vision est très proche de l’auteur qui a mis en avant trois points intéressants. La bibliothèque, la troupe de théâtre et le musée de la civilisation. Lorsque j’imagine un monde similaire, ce qui est forcément le cas par le biais du roleplay sur des jeux à thématique post-apocalyptique, j’ai spontanément la volonté de vouloir explorer la quête de savoir et le partage des connaissances avec les personnages que j’incarne.

 Récupérer des livres pour monter une bibliothèque, des instruments de musiques, CD, du matériel de projection et des films, quitte à devoir fabriquer des générateurs avec des batteries de moto et j’en passe… Plutôt que jouer la survie en elle-même, malgré que je m’oriente toujours vers une volonté d’utopie. Des jeux comme « ApocalypseWorld » et « A quiet year » se prêtent d'ailleurs bien à l’exercice.

Je digresse ? Pas tant que cela, je fais des liens puisque ces détails sont bel et bien ancrés dans le roman que nous propose Mandel. Si elle aborde la survie, la difficulté de vivre en communauté, tout reste léger. Bien-sûr, les thématiques sont plurielles et englobent l’humain en finesse avec un agencement des chapitres qui donne de l’élan et du souffle au récit.  Une toile ciselée, lumineuse, faite de choses simples qui peuplent plusieurs vies en les reliant par des souvenirs, des regrets, des objets, beaucoup d’humilité et l’acceptation. Notamment du passé et de soi. Un récit où finalement le temps semble suspendu durant la reconstruction avec une fin assez ouverte. Je n’aurais toutefois pas été contre un ou deux chapitres en plus, voire un épilogue.  

Notons que deux personnages m’ont bien plus touché que les autres. Miranda et Jeevan. Pour ce dernier, je ne sais néanmoins toujours pas ce qu'il devient... 


Ce que pourrait être le comics évoqué dans le roman...


Pour conclure, une simple - et pourtant - complexe histoire plurielle et bien construite, lumineuse, profondément et positivement axée sur l’humain dans un contexte où la majorité des auteurs mettent en exergue la bassesse et les plus noirs côtés de nos congénères. Le côté survivaliste n’est pas très développé, pas exploité voire mal documenté et donc assez superficiel ; mais ce n’était pas le but car survivre ne suffit pas. Outre le virus qui extermine 99% de la planète (Aïe !), plusieurs clichés et des personnages expédiés aux oubliettes, ou dont le cas fut réglé en une pirouette par facilité scénaristique. Quel dommage !

Un roman parfait pour celles et ceux qui sont frileux avec la SF ou l’anticipation en général, pouvant même faire l'objet d'une adaptation film. Ce fut donc une lecture plaisante et appréciée qui m'amènera sans doute à relire cette auteure/autrice à l’occasion. 

23/11/2017

novembre 23, 2017 0

Les outrepasseurs - Cindy Van Wilder





Nouvelle incursion dans le paysage young adult avec la saga "Les Outrepasseurs" de Cindy Van Wilder chez Gulf Stream, dont on parle beaucoup sur la toile, composée initialement de trois tomes, mais dont le quatrième est sorti cette année. D'une malédiction jetée au moyen-âge à nos jours, nous suivons tant les ancêtres que Peter, héro bien malgré lui qui se retrouve confronté à un destin loin de toute normalité. 


Univers mêlant contes de fée, fables, le fameux roman de Renart, des créatures mythiques et autres métamorphes... Le premier tome nous plonge entre passé et présent avec une écriture fluide et bien maîtrisée que j'ai beaucoup appréciée. Toutefois, les personnages centraux tombant des nues en découvrant un destin imposé, ne sont ici que spectateurs tandis que le premier chapitre ouvrait d'autres possibles en rebondissements. Un passage initiatique classique avec un bassin rappelant la piscine Molitor exploitée par Estelle Faye dans "Un éclat de givre".

Le second tome est clairement au-dessus des autres. Avouons-le tout de suite ! Malgré l'absence de surprise et une vague ellipse sur ce qu'est la vie des héritiers pour un développement plus large, la laideur des actions et l'immoralité s'accordent au devoir et à l'héritage imposés ; s'y disputent également la conscience et cette bribe d'humanité vacillante. Un conditionnement que le récit allège pour s'adapter tant à l'univers qu'à son public cible.

Au final, l'adolescent se transforme en adulte à une cadence effrénée. Des choix qui s'affirment et s'assument jusqu'à couper le cordon dans la rébellion avec un certain sens du sacrifice ; certes tête à claque comme tête brûlée bien bornée, ce qui n'est pas déplaisant. le parcours initiatique va bon train et la symbolique y prend tout son sens. 

J'ai le culot d'apparenter le tout aux shônen japonais car je visualisais assez pertinemment une version animée à travers ce qui existe déjà de manière saturée, présumant que l'autrice/auteure (gardez celui que vous souhaitez) en lit et en visionne aussi. :)

Quant au vieux lion, péril en sa demeure, alors qu'il se fait vieux à en perdre le contrôle sur tout ce qui lui tenait tant à coeur de manière possessive et obsessionnelle. La chute du piédestal est amorcée, point ignorée, ainsi va la fatalité quand événements et éléments se déchaînent sur un trône désormais fissuré… Va-t-il se résigner ?

L'histoire des Outrepasseurs se développe rapidement, ayant su de génération en génération, asseoir un certain pouvoir pourtant fragile en manipulant et assujettissant, usant de la malédiction comme levier afin de survivre à tout prix dans la rigueur et l'opulence au sein d'un monde où ils n'ont pas vraiment de place.

Il en va presque ainsi de la marmoréenne reine des neige aussi libre qu'un vent polaire – et le conte de ce bon vieux Andersen étant mon favori depuis que je suis haute comme trois pommes, je peux vite grommeler – qui devient Babayaga un bref instant, près d'une rivière en Russie - peut-être celle qui a donné son nom - et qui se joue des mortels en volant leur énergie d'un éclat de givre dans le cœur. 

Sans en dévoiler plus, beaucoup de métaphores n'étant pas sans rappeler bon nombre de guerres et d'horreurs qui furent perpétrées et se perpétuent encore dans notre réalité. Rien ni personne n'est manichéen, mais on retrouve la majorité des thèmes classiques et habituels qui font échos à tant de sagas jeunesse/young adult à cheval entre l'urban fantasy, les contes, fables et mythologies dans une capitale anglaise malheureusement surexploitée même si elle reste le berceau des récits notamment gothiques. 





Nos auteurs francophones aiment un peu trop les États-Unis - preuve en est la cover du quatrième tome - et l'Angleterre à mon goût, même si nous voyageons quelque peu à travers d'autres pays, et folklores dont certains amenés intelligemment. La toile tissée depuis le premier tome nous a bel et bien amené jusqu'à Maupertuis tandis que l'histoire avec un grand H a joué de manière logique, mais tout de même...

En dépit d'une écriture que j'ai parfois trouvé moins affinée ici, j'ai beaucoup apprécié toutes les références à différents textes connus et autres légendes (urbaines ou non), réadaptés pour certains à chaque début de chapitre. 

Bien motivée, j'ai enchaîne avec le troisième tome... Malheureusement, j'en suis sortie très mitigée, voire déçue. Vraiment en deçà de ce que j'aurai pu attendre en termes d'écriture et de rebondissements, même si tout se clôture de manière prévisible. Survol et ellipses nombreux, trop d'accélération peut-être à certains moments pour finalement s'arrêter sur des détails de moindre importance. Parfois une sensation de bâclé dont avec les émotions des personnages rarement approfondis, superficiels si on oublie le début de l'amourette. Je me suis surprise à m'ennuyer, accélérant ma lecture pour aller droit au but. 

Je ne suis pas non plus parvenue à me positionner par rapport aux personnages, dont certains ont surtout brillé par leur absence. L'histoire du chasseur à chaque début de chapitre m'a, par ailleurs, paru répétitive comparé à ce qui se savait déjà lors des précédents tomes.


En attendant, cette trilogie reste divertissante avec de bonnes idées, une réécriture de conte intéressante – malgré qu'il en existe pléthore… Phénomène de mode quand tu nous tiens ! - et une plume somme toute agréable pouvant plaire à un large lectorat, dont au public cible. Le quatrième tome sorti récemment sera toutefois lu plus tard.

21/11/2017

novembre 21, 2017 0

Préférer son libraire d’occasion ou les associations pour ses emplettes livresques à petits prix !


Approuvé par Miss Vénusia, gardienne officielle de livres !


Outre le plaisir de voyager de tranche en tranche, de fouiller, fouiner d’un air chafouin parmi les étagères, se disperser, se perdre, désespérer de ne rien trouver avant de dénicher le parfait bouquin pour un challenge ou simplement celui qui déjà, vous fait vibrer de curiosité : Il y a l’économie.

Non négligeable surtout en période de vache maigre.

Libraire d’occasion, brocantes, marchés aux livres, associations… Il y a toujours moyen de récupérer de quoi sustenter sa faim de petits ou gros pavés contre quelques menus deniers.  Toutefois, les petits libraires se font vite manger alors qu’au final, les lecteurs chevronnés y perdent.

Pour le Cold Winter Challenge, en dépit des nombreux ebooks qui composeront ma pal, j’ai comparé mes achats. Trois livres payés 10€50 le tout dans une petite librairie en ville, quand internet ne s’intéresse qu’à des sites comme Momox, Amazon ou Priceminister qui se font – mine de rien – de jolies marges.

Pas de veine, la comparaison est sans appel, j’aurais payé 10€ de plus sur momox malgré l’absence de frais de port pour les mêmes ouvrages, même éditions. Autant dire que je préfère que ce billet finance d’autres livres !

Par ailleurs, les sites comme momox ayant pignon sur rue, les tarifs varient du simple au double pour exactement les mêmes ouvrages si on passe notamment par Amazon et consort où ils ont une boutique. Hormis rare exception, j’éviterai pour ma part.

Ainsi, rentrent dans mon challenge :

-   -         Un goût de cannelle et d’espoir de Sarah McCoy (payé 4€ contre 8€03 sur momox)

-    -         Retour dans la neige de Robert Walser (payé 2€70 contre 4€40 sur momox]

-    -         Antartida de Francisco Coloane (Paye 3,80€ contre 8€07 sur momox)


Les deux derniers sont comme neufs, le premier semble avoir un plus vécu mais rien de bien méchant à mon sens.

En bref, de jolies petites emplettes de bon matin pour un futur mois de décembre riche en découvertes, loin de mes lectures habituelles ! 



17/11/2017

novembre 17, 2017 0

Littérature classique russe et slave + Challenge Cold Winter 2017




Outre que le salon du livre 2018 de Paris déroulera son tapis à la littérature contemporaine russe, si vous aimez Tolstoï ou Dostoïevski pour les plus connus ainsi que les classiques du 19ème siècle provenant des froides contrées de l’est : Alors apprécierez-vous la bibliothèque russe et slave.

Si le site est old school en ne payant pas de mine, il y fourmille tant d’ouvrages en numérique du domaine public – les mieux traduits de ce XXème siècle selon eux – que de nouvelles, vieux articles politiques ou des études sur les auteurs de l’époque entre-autre pas mal d’autres choses.

Ce qui me plait davantage, c’est de pouvoir également découvrir des écrits et auteurs slaves méconnus ou délaissés car le site ne se contente justement pas de littérature russe, mais  étend son catalogue à la Pologne, Bulgarie, Croatie, Slovaquie etc., en quantité moindre mais néanmoins aussi intéressante qu’inspirante.

En bref, j’aime fouiner tout en approchant une culture riche et complexe et vous invite à en faire autant. Or, cet hiver et au coin d’un petit feu même virtuel ou sous son petit plaid, n’est-ce pas là un bon moyen de participer au Cold Winter Challenge 2017 proposé par la booktubeuse Margaud Liseuse ?

16/11/2017

novembre 16, 2017 0

Poésie et onirisme avec le manga Mushishi

Mushishi par  URUSHIBARA Yuki, édité par Kana


L'automne, ses brouillards, sa bruine et ses températures basses vous ennuient ? 

À découvrir ou redécouvrir, voyageons une fois de plus au cœur du Japon. Cette fois-ci avec le manga Mushishi que je trouve fort approprié en cette saison ; dans la même veine que les ghibli, mais moins teinté d'innocence cependant.


Composé de dix tomes, de deux saisons en animés ainsi que d'une adaptation en film, cela nous narre les voyages de Ginko, mushishi de son état. Un médecin différent, un peu à l'image de nos magnétiseurs et herboristes, qui guérit les patients se retrouvant confrontés aux mushis. Ces fameuses créatures aux multiples formes, à la fois lumineuses et invisibles, tantôt sensibles tantôt envahissantes, liées à la rivière de vie profondément ancrée à la Terre. Rares sont ceux pouvant les observer ou les entendre et pourtant, c'est la toile tissée de cette cohabitation souvent difficile entre humains et invisible qui nous est merveilleusement conté.

Manga comme animé ont une place toute particulière. J'aime à m'y replonger très régulièrement dans l'ordre ou le désordre.

C'est lent, doux, mélancolique, onirique - parfois aux thématiques répétitives - mais avec cet aspect conte folklorique et fable écologique, à la fois métaphore spirituelle et poétique, tant des relations humaines et de la psyché que des événements à surmonter tels le deuil, le rejet etc.

Si le manga propose de magnifiques planches, l'animé n'est pas en reste avec une bande-son soignée.

Cela a d'ailleurs inspiré le petit jeu de rôle Prosopopée, purement narrativiste, s'adressant aux petits comme aux grands chez Limbic Systems et que j'aime beaucoup pour sa part tant ludique que pédagogique.

C'est beau et la tranche d'âge assez large pour tenter le voyage parmi les mushis, quelles que soient les couleurs revêtues par la nature, et de village en village dans un japon encore médiéval, suivre Ginko et ses récits.