30/03/2018

mars 30, 2018 0

MOOC - La science-fiction : explorer le futur au présent avec l'université d'Artois !




Après la dernière édition du Mooc Fantasy. de l'Angleterre victorienne au Trône de fer en 2017, qui a intéressé et inspiré beaucoup de monde : Je suis ravie d’apprendre que l’université d’Artois remet le couvert ! Et ce, pour mon plus grand plaisir et sans doute le vôtre avec un MOOC - ouvert à tous et sans pré-requis - dédié à la science-fiction qui devrait s'avérer beaucoup plus riche et passionnant au vu du programme.


Un genre encore mal aimé qui mérite pourtant d’être découvert de ses origines à nos jours. En écho avec mon article de janvier que vous retrouverez ici, je participerai donc dès le 8 mai à ce cours en ligne. Même si généralement, je ne suis pas très quizz ni certificat, car ce qui m’intéresse sont les cours en eux-mêmes, grappiller de nouvelles références ciné, jeux ou justement des auteurs que je n’ai pas encore lus – malgré la liste monstrueuse sur ma pal ! - tout en agitant mon bocal sur des points que j’ignorais. 

Ce MOOC se déroulera sur le site fun-mooc du 8 mai au 26 juin. Ha oui ! Qu’est-ce qu’un MOOC ? Eh bien, « Massive Open Online Course » que l'on peut traduire par « cours en ligne ouvert et massif ». Généralement de niveau universitaire, mais souvent grand public et dans tout domaine confondu, ce sont des cours en ligne sur une période étendue de quelques semaines. De quoi apprendre de chez soi tranquillement et à son rythme, tant pour sa culture générale et personnelle que pour valoriser un CV.


L’avantage avec Fun-mooc, c’est d’avoir accès aux archives même après la fin desdits MOOC. Quand on manque de temps, cela s’avère incontestablement utile ! Alors qui de même me suive ?

Si vous êtes intéressé ou voulez en savoir plus : Rendez-vous sur le site Fun-mooc, sur cette page-ci pour vous inscrire !





29/03/2018

mars 29, 2018 0

BD - Première neige - Corbeyran & Byun chez Kana




Quand j'étais haute comme trois pommes, je plongeais volontiers dans les bandes dessinées. Notamment les "Boule et Bill", ou les Tomtom et Nana que je retrouvais dans la collection "j'aime lire" dont foisonnait la petite bibliothèque du quartier. Puis, j'ai grandis en délaissant les lectures graphiques et enfantines pour m'immerger dans tous les romans qui me tombaient sous la main. Cependant, je concède sans culpabilité l'aveu de faiblesse avec un léger retour aux sources. Notamment lorsque les couvertures sont alléchantes et les planches tout autant. Ce qui est le cas avec Première neige publié en 2009 qui a su me séduire.






Mais de quoi ça parle ?

Juste après leur lune de miel, un jeune couple s'installe dans une vaste maison en pierre, isolée au cœur de la campagne. Les saisons se succèdent et, tandis que l'hiver dépose un voile uniformément blanc sur le paysage, le froid prend possession la demeure... Un froid mordant, paralysant. Un froid contre lequel la jeune mariée s'efforcera de lutter. Jusqu'au bout.


Avec un petit côté manga, nous revisitons une nouvelle librement inspirée de Maupassant dans un camaïeux de couleurs en aquarelle qui se réchauffe ou se refroidit selon l'état d'esprit de cette jeune femme, souvent indécise et peinant à s'affirmer, qui se retrouve mariée plus pour faire plaisir à ses parents que par véritable amour. Passée la lune de miel, l'installation dans la maison familiale de son époux l'éloigne de tout, et même de ce dernier trop accaparé par son travail.Au point de n'être que peu intéressé par les doléances de sa femme se plaignant du froid lorsque les frimas hivernaux s'installent. S'en suivra un choix pour échapper à sa condition, mais à quel prix ?


Une histoire linéaire avec peu de dialogues, assez introspective en somme. Si la jeune femme, bien que rêveuse, m'a paru vraiment manquer de personnalité en se montrant assez passive par ailleurs, j'ai néanmoins apprécié la mise en forme, mais surtout les planches vraiment chouettes !

26/03/2018

mars 26, 2018 0

Partons aux confins de l'univers avec Planetfall d'Emma Newman - éd. Nouveaux millénaires






Dans ma boulimie de lecture hivernale est apparu le roman Planetfall. Outre les éloges sur toutes les plateformes possibles, le synopsis avait su happer ma curiosité. Il en fallut donc peu pour que le livre me tombe entre les mains.




Mais de quoi ça parle ?

Touchée par la grâce, Lee Suh-Mi a reçu la vision d’une planète lointaine, un éden où serait révélé aux hommes le secret de leur place dans l’Univers. Sa conviction est telle qu’elle a entraîné plusieurs centaines de fidèles dans ce voyage sans retour à la rencontre de leur créateur. Vingt-deux ans se sont écoulés depuis qu’ils sont arrivés là-bas et qu’ils ont établi leur colonie au pied d’une énigmatique structure extraterrestre, la Cité de Dieu, dans laquelle Lee Suh-Mi a disparu depuis lors.

Ingénieur impliquée dans le projet depuis son origine, Renata Ghali est la dépositaire d’un terrible secret sur lequel repose le fragile équilibre de la colonie, qui pourrait voler en éclats avec l’entrée en scène d’un nouveau membre, un homme qui ressemble étrangement à Suh-Mi, trop jeune pour faire partie de la première génération de colons...






Planetfall est un planet-opera qui n’effraiera cependant pas les lecteurs peu coutumiers de science-fiction. C’est un court roman qui fonctionne pareil à un huis-clos où l’on découvre peu-à-peu les secrets qui rongent les protagonistes dont Renata, personnage central de l’intrigue et qui en fait toute la saveur de par sa fragilité tout d’abord, le déni de son stress et de ses névroses ensuite. Si les découvertes se font crescendo et par flash-back, la violence de sa mise-à-nue poussive suscite l’empathie. Ainsi faut-il traverser son propre enfer avant de trouver la paix ?

Au final, le côté planet-opéra n’est qu’un prétexte à interroger sur les croyances, la folie, et la vengeance. Après tout, l'humain est-il capable d'évoluer même dans un milieu différent et après avoir tant voyagé pour chercher un "Eden" ? 

Néanmoins, si la petite communauté vit en autosuffisance en recyclant absolument tout et avec de bonnes idées dans les descriptions, on regrettera la surutilisation de l’imprimante 3D – par ailleurs de plus en plus courue dans de nombreux romans -  ainsi qu’une cité de Dieu sous-exploitée même si la fin amène un semblant de réponse suffisante, bien que déjà vu ailleurs. Une réponse beaucoup plus nuancée en termes de spiritualité et de mysticisme que la foi pure et aveugle.

En conclusion, Planetfall est un roman plutôt agréable, en dépit d’une fin qu’on sent venir de loin et de la sous-exploitation de l’environnement pur de ladite planète comme de la fameuse cité de Dieu, élément pourtant central. Enfin, un roman intelligent osant aborder névroses et traumatismes assez complexes en les décrivant avec justesse.

24/03/2018

mars 24, 2018 0

Sortie de Pal janv2018 / Player One d'Ernest Cline




Il arrive parfois des miracles dont la sortie de Pal de Player One en tout début d’année durant des semaines de boulimie livresque intense ! C’est notamment parce que j’avais entraperçu le trailer du film qui sort justement en salle dans quelques jours  que je me suis attaquée à cette histoire promettant de la nostalgie en pixel, et bariolée aux années 80 et 90.




Mais de quoi ça parle ?

Le monde en lui-même se déroulant dans un futur proche (2044) est très peu développé, mais on comprend aisément – en filigrane du moins - que ce futur proche en question est dystopique. Entre crise énergétique, pauvreté, guerre etc. : C’est tout le packaging d’un monde qui sombre, mais qu’importe puisque le citoyens peuvent être heureux dans un autre monde tout ce qu’il y a de plus virtuel : L’Oasis. On peut y faire son parcours scolaire, y gagner de l’argent, créer des mondes différents, avoir sa room pour inviter ses amis… Sauf que le créateur décède, James Halliday de son petit nom, non sans avoir choisi de léguer son empire virtuel et sa richesse à celui ou celle qui découvrira toutes les clefs cachées et autres easter eggs. Forcément, cela intéresse le monde entier dont Wade Owen Watts alias Parzival, ses futurs camarades ainsi qu’une grosse entreprise prête à tout pour mettre le grappin sur la poule aux œufs d’or.


Soyons clairs, ce livre est orienté ado. L’univers m’a fait penser à un mix entre MMORPG et Second Life avec quelques nuances, voire  du Sansar puisque la même société investit désormais dans l’expérience VR depuis quelques années. Si Sansar est graphiquement fluide et impeccable, tout est encore trop limité, mais nous y reviendrons plus tard. 

Ce n’était donc pas stupide que de proposer une adaptation cinématographique à une époque où la réalité virtuelle devient une réalité (fallait que je la fasse), et se démocratise doucement. Monsieur Spielberg a flairé le filon…

Pour en revenir au roman lui-même, les références sont dignes d’une liste trouvée sur Wikipédia et ne m’a pas toujours paru naturelle même s’il y avait quelques petites choses amusantes – et pourtant, je suis une gosse des eighties ! - notamment amenées par un héro qui sait tout sur tout. Immature et avec un sacré gros ego de mon point de vue, Wade n’a cependant aucune faille, se soucie de très peu de choses – à peine du décès de quelques proches - hormis gagner et séduire une jeune fille pour qui il éprouvait de l’admiration au début...  Qu’est-ce que ce fut pénible ! S’il y a un peu de psychologie ou de complexité dans les personnages, elle est vite éclipsée par « Je-sais-Tout ». Les méchants sont stéréotypés au possible et je me suis finalement beaucoup ennuyée au sein de ce récit où je n’ai pas trouvé d’idée novatrice. Le fait que le héro soit le narrateur y est certainement pour beaucoup. Le style avec multiples répétitions reste par ailleurs très limite.

 Lors de la publication du livre, je présume que cela a pu amener un peu de nouveauté. Néanmoins, même si je cherchais une lecture pas prise de tête, c’était encore trop léger à mon goût quand bien même destiné aux jeunes. Je dirais à partir de 13/14 ans. J’espère que le film grand public bourré d’effets spéciaux en aura cependant tiré le meilleur. Et comme je suis curieuse, j’irai certainement me visionner ce blockbuster : Soyons fous ! 

20/03/2018

mars 20, 2018 0

Chosen - Une série sans surprise ni saveur



Cela faisait longtemps que je n'avais plus rien posté dans cette catégorie alors que je suis une pro en binge-watching : Soyons fous ! Mais de quoi cela parle au juste ? 

Du jour au lendemain, tout le monde peut être choisi et voir sa vie basculer. Si vous recevez une boîte à votre nom, laquelle renferme une arme et la photo de la personne que vous devez éliminer dans les trois jours à venir, vous êtes pris au piège. Il ne vous reste plus qu'à tuer... ou être tué !


Voilà donc une série débutée en 2013 et se voulant d'action sur laquelle je me suis penchée, provenant de la plateforme américaine Crackle et notamment diffusée sur la chaîne 13ème rue.

En lisant le synopsis, je savais que cela manquerait de saveur et d’épices. J’ai pourtant  tenté ma chance malgré tout, en voyant les bons commentaires sur allociné - pas un gage que cela en vaille la peine, preuve en est ici - et le nombre de saisons. Je n’ai donc pas été déçue dans ma désillusion. 

La saison 1 fait film coupé en six épisodes avec des longueurs inutiles (3 minutes pour sortir d’une voiture histoire de montrer à quel point les choix sont cornéliens…), et l’histoire tellement vue et revue. On pense à "The box", on pense à pas mal d’animés ("Higashi no Eden" dans le même genre), également avec cette thématique éculée du personnage lambda recevant une boite avec ou sans milliard à la clef pour tuer un autre personnage lambda n’ayant rien demandé. Le tout saupoudré de pressions sur les proches et de kidnapping. Le tout toujours dans un éternel cercle vicieux sans fin orchestré par une bande de ploucs richissimes qui n’ont rien trouvé de mieux pour s’amuser… Aïe ! On vogue de clichés en clichés, sans oublier les tenues exotiques desdits ploucs pour expliquer qu'ils viennent du monde entier... 

Bien entendu et sans spoiler, le héro (ou antihéro ici), lutte jusqu’à l’inévitable fin... Blablabla. Sans surprise, on anticipe tout, même les choix et actions de ce dernier. 

J'ose confesser qu'à côté, le drama "Liar game" était plus passionnant. Cest dire. Je n’ai malheureusement pas ressenti d’empathie pour les protagonistes. 

J’attendais vraiment un traitement scénaristique plus retors, d’être surprise. Les images léchées et le conflit intérieur certes, mais ça ne fait pas tout. Bref, j’ai soupiré, pas accroché. Les saisons suivantes semblent partir sur de nouveaux personnages,  mais ce sera sans moi. 

19/03/2018

mars 19, 2018 0

Rideau d'Allan Speller - Esperluète éditions





Deux histoires se croisent, s’enroulent et se répondent. Les deux mêmes personnages ; sa mère et lui. Elle en espère tant, trop. Il n’est peut-être pas à la hauteur. Elle est anxieuse. Ses mots sont maladroits. Sa tendresse, rare, est pudique. Il ne dit rien. Il aimerait une reconnaissance. Au fil des années, une routine – un jeu subtil de non-dits, de reproches à peine voilés – s’organise. Puis, vient ce coup de téléphone. Elle est allongée, entre le hall et la cuisine. Elle ne dit plus rien. Une nouvelle routine s’installe. Il est seul à parler, à agir. Il fait ce qu’il doit faire, machinalement, pendant quelques semaines. Des fragments d’histoires lui reviennent. Il tente d’en recoller les morceaux, de les aligner, de remettre de l’ordre - Éditeur.






Avec beaucoup de retard, j'en viens à publier ma critique sur ce livre lu dans le cadre masse critique. Certains livres arrivent comme un cheveu dans la soupe à des moments où ils sont le reflet de ce qui se trame hors des pages pour soi-même. Etant donné que je suis en deuil, il m'aura donc fallu un peu de temps pour parvenir à tourner les pages et entrer dans ces deux histoires parallèles. 

D'une mère distante, un peu froide, rabaissant son fils à une époque où être gaucher par exemple, n'était pas bien vu, ce qui permet de situer l'époque de l'enfance. Peu de tendresse malgré l'attente dans la vieillesse d'une visite d'un fils alpagué par le travail et la routine. Et les récits se superposent, hachés, épurés, froids comme il est dit souvent ou comme le protagoniste semblant emmuré qui parvient difficilement à exprimer des émotions face à l'inévitable. Inévitable qui fait remonter un puzzle de souvenirs en dressant des portraits fugaces. Fait-il juste ce qui doit être fait ? Ressent-il encore de l'amour pour sa mère ? 

Il en reste beaucoup de non-dit. Notons également un passage rapide sur comment peuvent être traitées les personnes âgées en foyer spécialisé. C'est bref, court et concis, pourtant touchant. Un récit assez intemporel et pudique où chacun(e) se reconnaîtra en pareille circonstance.