26/07/2017

juillet 26, 2017 0

Néachronical Tome 1 - Jean Vigne : Un flop ici !

Néacrhonical Tome 1 : Mmento mori
Jean Vigne - Edition Le Chat Noir 



Un pseudo thriller YA où on retrouve une jeune fille prénommée Néa qui se réveille dans un marais. Sauf qu'elle n'a plus quinze ans, mais vingt ou vingt-et-un ans pour avoir mystérieusement disparu cinq années. Et puis, elle se découvre d'étranges pouvoirs… de là, découleront drames familiaux, traque et enquête pour découvrir la vérité sur cette absence.


Lecture commune avec un ami – Toujours pour des questions rôlistiques - suite au tarif avantageux proposé notamment sur cette saga par actusf en ebook. le speech nous faisait envie, mais… (salve de rires) … Malheureusement, cela ne l'a pas fait pour moi ni pour lui vraisemblablement qui m'a dit avoir peiné pour parvenir à la fin…

Outre le langage parlé souvent vulgaire et sans aucun style : On se coltine une héroïne tête à claque limite superficielle – « Oh il est trop beau gosse, je me le ferai bien… Ha oui merde je ne peux pas… Même le méchant il est vraiment trop beau gosse… Quel dommage !» - c'est un enchaînement de stéréotypes en veux-tu, en voilà et cela s'étale à travers tous les personnages jusqu'au flic, aux noms etc. Boarf. 

Je paierai cher pour savoir si des ados se retrouvent là-dedans car honnêtement, c'est encore une fois les prendre pour des idiots et les caricaturer comme pas possible sans une once de finesse, alors que la majorité saura se montrer plus mature que « ça ».


Elle n'a peur de rien, n'a absolument aucune conscience, ne s'interroge absolument pas sur le côté monstrueux de ses pouvoirs ou si peu etc. Humanité et psychologie, néant absolu. Dans un sens ou dans l'autre s'entend.

Certains disent que c'est « glauque », ouais enfin ça confine au ridicule et limite au comique tout en voulant aborder des sujets sérieux – techniquement pour un côté prétendument vendeur sous couvert de sulfureux - de manière maladroite, sans remise en question. Et si l'histoire aurait pu s'avérer attrayante, la plume la dessert véritablement. On dirait une vaste blague…

Malheureusement, cela continue dans le tome 2. On est peut-être maso du coup, pas le public cible c'est certain, mais maso. En YA, clairement : il y a dix fois mieux. En bref, déçue car j'attendais bien mieux vu les thématiques abordées.



21/07/2017

juillet 21, 2017 0

Voyage au Japon avec Soie d'Alessandro Baricco




Je me suis plongée dans cet ouvrage lors d'une fin de nuit durant laquelle Morphée m'a abandonné à l'éveil. C'était il y a un an déjà et j'eus envie envie de lire "Soie" d'Alessandro Baricco. Étrangement, une envie de partager cette lecture avec vous aujourd'hui,  sans doute car la saison s'y prête.






Rien que le titre rappelle ce tissu fluide et fin, parfois brodé qui glisse comme une caresse sur la peau. Sur fond d'ombre chinoise, mais surtout d'estampe japonaise. Les avis positifs furent suffisants pour me mener par le bout du nez. Happée par le voyage donc...

Je n'ai jamais été très portée sur les romans d'amour, souvent ennuyeux pour la lectrice assidue d'autres genres que je suis, toujours en quête de rêve hors du quotidien.

Les chapitres sont brefs. L'histoire simple d'une vie réglée comme un métronome avant qu'elle ne bascule dans un soupçon d'exotisme, de désir évanescent et de femme idéalisée jusqu'à poser des voiles d'incertitude sur un mariage que rien ne venait troubler jusque-là. 

La quête de l'autre pour se chercher soi quand tout se remet en question. La lenteur exquise du Japon y est bien représentée. le style simple, mais guère épuré par trop de répétitivité lorsque le même voyage ramène l'homme vers cette contrée très hiérarchisée où le songe est tant pudique que sublimé.

Style simple, oui. Pourtant, des fulgurances presque poétiques émaillent le récit en offrant un charme certain ayant su casser une forme de monotonie susceptible d'être ressentie. 

Ce fut ainsi qu’il vit, finalement, tout à coup, le ciel au-dessus du palais se noircir du vol de centaines d’oiseaux, comme exploses de la terre, des oiseaux de toutes sortes, étourdis, qui s’enfuyaient de tous côtés, affolés, et chantaient et criaient, pyrotechnie jaillissante d’ailes, nuée de couleurs et de bruits lancée dans la lumière, terrorisés, musique en fuite, là dans le ciel à voler. Il était un fil d’or qui courait droit, dans la trame d’un tapis tissé par un fou. Il passa le pont sur la rivière, descendit jusqu’aux grands cèdres, entra dans leur ombre et en ressortit.



Quant à la fin, elle a de cette beauté touchante, belle et inattendue...

Je n'ai pas encore visionné le film avec Keira Knightley et Michael Pitt, mais qui sait... La bande annonce semble respecter l'ensemble de l'histoire, bien que semblant la dévoiler presque entièrement. 

Je pense néanmoins qu'il manquait de cette réelle finesse. De celle qu'une plume typiquement féminine saurait véritablement retranscrire en posant mieux mots et images, car si on évoque la sensualité... Cette dernière m'a parue presque balourde par un auteur peut-être pas si à l'aise.

J'ai tout de même passé un très agréable moment avec ce court roman qui m'a visiblement imprégné depuis.

06/07/2017

juillet 06, 2017 0

Un voyage avec "Lointaines merveilles" de Chantel Acevedo

Je vous emmène à Cuba ? Vous venez ?


Voici donc un livre reçu dans le cadre d’une opération masse critique Babelio. 

"Lointaines Merveilles" de Chantel Acevedo. Un dépaysement certain et immersif lorsque la petite histoire d'une vie rejoint celle avec un grand H, tout en ayant su réveiller une flopée de souvenirs.






1963. L'ouragan Flora est tout près de dévaster les côtes cubaines. Maria Sirena, octogénaire de son état, n’est pas décidée à quitter sa maison "à l’autre bout du monde" d’une petite ville, Maisí. Nous sommes dans la province de Guantanamo, à l’époque des Beatles, mais là n’est pas le sujet.

Maria Sirena a une histoire à narrer et c’est bien après avoir été obligée de quitter son domicile avec d’autres femmes âgées, afin de rejoindre la casa Velasquez, qu’elle se libérera d’un passé complexe à une époque où Cuba tente justement de se libérer du joug colonialiste espagnol. 

Si la Guerre des dix ans s’est achevée, l’héroïne voit le jour à une époque où les réformes ne prennent pas et alors que le conflit se poursuit, les américains viendront à s’en mêler…


Dès lors, c’est tout un témoignage fragmenté de souvenirs tantôt nostalgiques tantôt douloureux qui nous est confié, mêlant également l’intergénérationnel et l’histoire de ces autres ayant peuplé cette existence. Avec pudeur et sans superflu, une enfance bousculée par la guerre aux premiers émois, et à certains choix d’où naissent toujours les regrets et remords d’une vie. C’est donc l’occasion de verbaliser certaines vérités jusque-là cachées. L'occasion d’une confession tout comme de certains pardons.


Quand l'éclair jaillit de nouveau, la pièce s'illumine, le chant reprend, plus fort 'YE OBA YANA YANA. Quelque part des femmes crient. Un bébé en couches, les pieds nus, s'accroche à une longue jupe de coton.



Une écriture fluide, douce et addictive malgré des facilités scénaristiques, dirons-nous. De celles qui me font tiquer, mais vite pardonnées et mises sur le compte d'un élan égoïste par le personnage central. Des facilités scénaristiques ? Oui, une catastrophe naturelle réunissant un auditoire et « voilà ». Malheureusement déjà vu, sans doute trop exploité. Pourtant, on se laisse aussi embarquer.

Un élan égoïste ? Eh oui voire même plusieurs : La conteuse est bien souvent seule à parler, se soucie peu des histoires que peuvent receler ses compagnes d'infortune comme si ces dernières ne comptaient pas ni n'étaient assez importantes. Bien entendu, l’auditoire est subjugué, ému et réclame sans cesse la suite… Pourtant, son histoire n'a jamais été narrée à ses proches restants, mais à des presque inconnues...

Tout en espérant qu'elle se propage et qui sait, soit publiée !

Autant l’avouer, j'ai déprécié ce côté particulièrement agaçant quand bien même cela aide la narration, quand bien même le besoin de se libérer presse. Certes, évolue-t-elle petit-à-petit en cours de route, mais... 

Si le récit de Maria Sirena est touchant, son personnage l’est donc nettement moins. Finalement assez passif, manquant de caractère en dépit de ce qu’elle a vécu. Probablement par manque de subjectivité, peut-être aussi pour mettre en relief et sur des piédestaux, ceux qui l’ont entouré. Surtout pour avoir subi sa vie envers et contre tout, hantée finalement par ses propres fantômes. Et tout ce qu'elle put construire ensuite a semblé véritablement moins compter ou sera tu, là où on pouvait justement espérer une suite...

Et pourtant avec recul, c'est une ode à ceux qu'elle a côtoyé, aimé, l'ayant aimé et aidé à grandir, à mûrir au-delà du contexte historique et qui sont les véritables héros en finalité. Et derrière lesquels, elle s'efface comme pour faire écho à ce qui se passait il y a encore peu, à ce qui se trame encore aujourd'hui en Amérique latine et ailleurs...


Il lève ses bras couleur ocre pour qu'on le prenne. Des fleurs d'hibiscus, rouge et jaune, tourbillonnent par terre en clapotant comme des poissons hors de l'eau.



Des flopées de souvenirs ? Effectivement. J’avais dix-sept ans. J'avais intégré sur le tard un stage impro de théâtre sur un thème sensible. Tout cela après avoir été poussée via les foyers d’accueils Cotxet pour tâcher d'exorciser quelque chose, lorsqu'on a eu une enfance vraiment pas terrible pour bagage. 

Néanmoins,  c’est là qu’une frontière s’est ouverte. Un autre récit m'a été conté concernant une poignée de prisonniers qui, dans les années 70, gardaient espoir en présentant différentes pièces en tout genre au sein d'un camp chilien. Pendant ce temps-là, d’autres creusaient et certains se seraient échappés. 

C'est la vie de celui qui créa, plus tard et en France, le théâtre Aleph à Ivry-sur-Seine que je vous laisse découvrir. Merci à Oscar Castro, même si à l'époque, j'étais bien jeune encore malgré tous les livres lus autour des guerres et dictatures pour comprendre à quel point l'espoir est aussi synonyme de courage par ce qu'il insuffle... 

Si vous avez l'occasion et êtes en région parisienne : N'hésitez pas à aller voir une de leurs pièces !


Souvenirs également de l’association Palenque à Lyon qui m’aura permis plus en profondeur de découvrir les différentes cultures et danses émaillant l’Amérique du sud, ainsi que d'autres histoires chorales reflétant celle avec un grand H via des personnes investies et chaleureuses. C'est une jolie communauté à rencontrer. Là encore, n'hésitez pas si vous êtes du coin.

Ainsi, il en faut peu pour raviver des fulgurances et constater que - peut-être - n’est-ce pas un hasard pour certains rêves de voyage et d’exil esquissés avec une collègue faisant parti de cette association, dans l'idée de construire autre chose quand le reste nous semblait sans saveur et superficiel. 

Le plus ironique dans tout cela ? Elle y est allée lorsque moi, j’ai déménagé à la frontière… Espagnole !

Qui sait s'il n'est pas temps de donner un second souffle et une réalité à ces esquisses ?

En attendant et pour conclure,  « Lointaines merveilles » a reçu le prix du meilleur roman 2017 par les lecteurs de l'éditeur Points. Et effectivement, sans être un coup de cœur, il a su me surprendre pour ce qu'il aura réveillé, me rendre curieuse sur ces pans d'histoires que je connais mal et m'émouvoir bel et bien un peu aussi. 

Une jolie lecture en somme qui en amènera sûrement d'autres en provenance directe d’Amérique latine !


05/07/2017

juillet 05, 2017 0

Comme un parfum de vacances…




Le soleil mordille la peau et la nature a revêtu des couleurs éclatantes. Il fait chaud, au point que l’envie de se prélasser se fait parfois la plus forte quand il n’est pas simplement question d’aller voir ailleurs si l’herbe n’est pas plus verte. 

Vive les interminables promenades, les visites de sites culturels et la farniente !

Ralentissement des activités ces dernières semaines donc, mais c’était autant pour faire le plein de lumière que de livres, de vieux films comme de plus récents, et un certain nombre de séries voire quelques MOOCS en passant.

N’oublions pas les jeux de rôle qui prennent une part importante de mes activités ludiques et sur lesquels, j’avais envie de chroniquer. Toutefois, je suis en phase de petit bilan sur mes impressions et retours après une année à explorer différents univers. Le tout se découpera sans doute en différentes thématiques.

En effet, le JDR est également une expérience sociologique, peut servir dans un cadre éducatif avec pas mal d’atouts pédagogiques, loin des sectes sataniques dont il fut question à une lointaine époque. Nous y reviendrons toutefois plus tard.

Pas mal de chroniques arrivent donc, dont une qui risque manifestement de recevoir un jet de tomates en bonne et due forme. Je réfléchis également à modifier ma bannière… 

Au menu, un peu de young adult, un détour par Cuba au XXème siècle via la réception d'un masse critique Babelio, un peu de SF dont cyberpunk et de la littérature japonaise. Quelques petites perles cinématographiques libres de droits, un MOOC fantasy et des animés. Pas mal de crowfundings pour l'achat de jeux de rôle également. 

Et vous, quelle est votre destination favorite ?
N'hésitez pas non plus à me raconter vos activités estivales ! ;)

En attendant, prenez soin de vous et profitez bien de vos congés, car tout est permis l’été !

Et pour conclure ce bref billet, une playlist douce et idéale en cette saison.