Il arrive parfois des miracles dont la sortie de Pal de Player One en tout début d’année durant des semaines de boulimie livresque intense ! C’est notamment parce que j’avais entraperçu le trailer du film qui sort justement en salle dans quelques jours que je me suis attaquée à cette histoire promettant de la nostalgie en pixel, et bariolée aux années 80 et 90.
Mais de quoi ça parle ?
Le monde en lui-même se déroulant dans un futur proche (2044) est très peu développé, mais on comprend aisément – en filigrane du moins - que ce futur proche en question est dystopique. Entre crise énergétique, pauvreté, guerre etc. : C’est tout le packaging d’un monde qui sombre, mais qu’importe puisque le citoyens peuvent être heureux dans un autre monde tout ce qu’il y a de plus virtuel : L’Oasis. On peut y faire son parcours scolaire, y gagner de l’argent, créer des mondes différents, avoir sa room pour inviter ses amis… Sauf que le créateur décède, James Halliday de son petit nom, non sans avoir choisi de léguer son empire virtuel et sa richesse à celui ou celle qui découvrira toutes les clefs cachées et autres easter eggs. Forcément, cela intéresse le monde entier dont Wade Owen Watts alias Parzival, ses futurs camarades ainsi qu’une grosse entreprise prête à tout pour mettre le grappin sur la poule aux œufs d’or.
Soyons clairs, ce livre est orienté ado. L’univers m’a fait penser à un mix entre MMORPG et Second Life avec quelques nuances, voire du Sansar puisque la même société investit désormais dans l’expérience VR depuis quelques années. Si Sansar est graphiquement fluide et impeccable, tout est encore trop limité, mais nous y reviendrons plus tard.
Ce n’était donc pas stupide que de proposer une adaptation cinématographique à une époque où la réalité virtuelle devient une réalité (fallait que je la fasse), et se démocratise doucement. Monsieur Spielberg a flairé le filon…
Pour en revenir au roman lui-même, les références sont dignes d’une liste trouvée sur Wikipédia et ne m’a pas toujours paru naturelle même s’il y avait quelques petites choses amusantes – et pourtant, je suis une gosse des eighties ! - notamment amenées par un héro qui sait tout sur tout. Immature et avec un sacré gros ego de mon point de vue, Wade n’a cependant aucune faille, se soucie de très peu de choses – à peine du décès de quelques proches - hormis gagner et séduire une jeune fille pour qui il éprouvait de l’admiration au début... Qu’est-ce que ce fut pénible ! S’il y a un peu de psychologie ou de complexité dans les personnages, elle est vite éclipsée par « Je-sais-Tout ». Les méchants sont stéréotypés au possible et je me suis finalement beaucoup ennuyée au sein de ce récit où je n’ai pas trouvé d’idée novatrice. Le fait que le héro soit le narrateur y est certainement pour beaucoup. Le style avec multiples répétitions reste par ailleurs très limite.
Lors de la publication du livre, je présume que cela a pu amener un peu de nouveauté. Néanmoins, même si je cherchais une lecture pas prise de tête, c’était encore trop léger à mon goût quand bien même destiné aux jeunes. Je dirais à partir de 13/14 ans. J’espère que le film grand public bourré d’effets spéciaux en aura cependant tiré le meilleur. Et comme je suis curieuse, j’irai certainement me visionner ce blockbuster : Soyons fous !
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